I have a dream

Publié le 12 Juin 2011

 

série noire 2

 

 

Elle attendait dans ma chambre  sur le lit, complètement offerte. Je l’ai prise brièvement. Nous n’avons pas échangé un mot.  Soudain la porte s’est ouverte et ils sont tous entrés. Une foule de journalistes et de paparazzi, avec des caméras et des micros. Ça flashait et ça hurlait de tous les cotés. J’étais terrifié,  et puis j’ai reconnu ma mère. Elle pleurait. Ma femme, et ma fille aussi.  Quelqu’un a crié, tu es la honte de la famille, et là, je me suis réveillé, tout en  sueur.


Le plafonnier était allumé, j’étais allongé sur le lit, à moitié déshabillé et j’avais très mal à la tête. Je me suis redressé péniblement. Sur le chevet, il y avait un verre cassé et une bouteille de scotch vide.  Mon tube de Valium  était ouvert.  Un des deux fauteuils près de la fenêtre était renversé.  Le poste de télé était allumé.  En clignant des yeux, dans l’incrustation sur l’image, en haut à droite, j’ai vu qu’il était  6 heures 57.  Je me suis traîné vers la salle de bain. Elle gisait là, nue, le visage tuméfié, les yeux exorbités, la ceinture blanche d’un peignoir autour du cou.  Je me suis vu dans le miroir. J’étais pâle et mon avant-bras droit était couvert de griffures rouges. Qu’avais-je fait ? Je me suis  pincé pour m’assurer que je n’étais pas dans un mauvais rêve !


La voix me parvint du présentateur du journal TV du matin qui  annonçait déjà la nouvelle, souvent la réalité dépasse la fiction. J’ai regagné la chambre,  j’ai éteint la télé, je me suis assis dans le fauteuil et j’ai attendu que la porte s’ouvre.

 


Rédigé par Emile Gillmo

Publié dans #Petites histoires

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