Choc de solidarités

Publié le 28 Juillet 2013

 

série noire 2

 

 

Rappel: « Voisins Solidaires » est un dispositif national de mobilisation des habitants pour développer les solidarités de proximité…

 

 

C’est un petit immeuble assez cossu. La première quinzaine d’août, nous ne sommes plus que deux copropriétaires à y vivre. Tous les autres, les couples ou les familles, sont partis en vacances.


En sortant de mon garage, j’avais reculé un peu vite.  Il y a eu le bruit sourd du choc en même temps que l'alerte stridente du radar. Le corps était allongé sur le dos, les bras en croix, la tête juste à hauteur du pare-choc, le visage livide. C’était Fernand Sarrigues. Qui habite au premier étage. Sans doute mort.


La veille, il avait placé une petite affichette dans le hall d’entrée. Il s'y déclarait "voisin solidaire" pendant l’été. Il avait écrit, moi non plus je ne pars pas en vacances cette première quinzaine d’août; si vous avez des problèmes, n’hésitez pas à faire appel à moi aussi.

« voisin solidaire » était en gras et entre guillemets; « moi non plus » et « moi aussi » soulignés en rouge.


Bon, il était sûrement bien mort maintenant, le Fernand ! Il fallait que j’appelle tout de suite  la police et le SAMU mais, avant, je devais vite enlever son affiche qu’il avait punaisée juste à côté de la mienne.


Rédigé par Emile Gillmo

Publié dans #Petites histoires

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A
Lire dans mon commentaire précédent : "Moi, non plus, je n' y étais pour rien !"
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E
<br /> <br /> Non coupable donc. J'avais bien lu.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Un jour, moi aussi, j'ai tué mon voisin. Le mien s'appelait Gustave. Chaque année, je lui apportais la première salade, la première fraise, la première courgette de mon jardin... Lui, s'évertuait<br /> mais ne parvenait jamais à m'offrir un légume primeur. Sans doute une simple question d'orientation, de nutriments, de métier aussi... A la longue, il n'a pas supporté. Un jour, on le retrouva<br /> raide, dans la rosée du matin, étendu au milieu de son champ de fraises, un sèche-cheveux à la main. moi, non plus, je n' étais pour rien...
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E
"l'enfer, c'est les autres"
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P
A chacun son style selon son tempérament pour "aller à la rencontre de l'autre", "passer à l'acte", "établir une relation de proximité durable"...
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