En famille
Publié le 3 Juin 2013
"Je suis un enfant trouvé.
Mais, jusqu’à huit ans, j’ai cru que, comme tous les autres enfants, j’avais une mère, car, lorsque je pleurais, il y avait une femme qui me serrait si doucement dans ses
bras en me berçant, que mes larmes s’arrêtaient de couler."
Hector Malot "Sans famille"
Problèmes de couple, relations mère-fille, cousinades, héritages et autres joyeusetés, ces histoires de famille, depuis le temps que, comme disait l'autre, je hais les familles, avaient tout pour me déplaire ! Je lis pourtant, et voilà qu’elle m’embobine : je me mets à son côté, à sa place par la force d’une écriture qui m’implique au-delà du raisonnable. Miracle de cette littérature : en lisant, j’écris ! J’ai donc écrit le livre d’Hélène Lenoir* comme un roman policier, vite, d’une seule traite, essoufflé, le cœur battant, pressé d’en finir.
En finir…C’est que le roman fait (re)surgir dans l’intime (et de quelle manière !) ce que nous disent les statistiques de la police et de la gendarmerie : la famille est le lieu le moins sûr, le plus violent, le plus criminogène.
La famille, pour son salut, il faut la fuir!
Sain message, beau roman, grand écrivain. Encore une fois, merci Minuit.
*Hélène Lenoir "Pièce rapportée" (Les Editions de Minuit)