Publié le 27 Mars 2010
par
Emile Gillmo
in
Chroniques
Au dîner, ils firent assaut de propos révolutionnaires, tous plus excessifs les uns que les autres jusqu’au moment où fut servi le dessert. C’était un gâteau vert
elliptique qu’on aurait dit sorti du Musée d’Art Contemporain. De suite, ils désapprouvèrent la couleur et la forme, puis le goûtant, circonspects, émirent en chœur l’avis qu’il n’était pas assez
sucré.
Ils voulaient changer le monde, mais garder la saveur des gâteaux de grand-mère.
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Mercredi dernier, en courant dans les bois du Signy (en courant, on ne cesse jamais de penser), je me suis dit : "si tu écrivais sur Dresde, quel serait ton propos ?". La réponse arriva<br />
instantanément : il est évident que j'aurais décrit les rives de l'Elbe, la longue voie cyclable parcourue seul un dimanche d'été et la place de l'opéra... Il m'a semblé aussi tout à fait évident<br />
que d'autres le feraient avant moi.<br />
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