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Le problème quand il pleut, c'est le parapluie. Difficile en ville, abrité sous son parapluie,   marchant sur un trottoir étroit, de croiser un passant qui lui-même s'abrite sous un parapluie. Il faut  élever  le parapluie  au-dessus de sa tête pour laisser passer l'autre. Lequel  doit à     l'inverse le baisser. Les deux passants, sans se connaître, en une fraction de seconde  coordonnent leurs gestes comme des danseurs de ballet. Qui va lever ? Qui va baisser? Choix  délicat  quand les deux  sont de  même taille ou, pour être plus précis, que la hauteur de l'assemblage constitué  par chacun avec son parapluie est à peu près identique. Pourtant, chaque fois, le petit miracle  se produit.  Les statistiques le montrent: il n'y a pas de collisions de parapluies.  Bien sûr, pour éviter l'obstacle, on pourrait aussi incliner son pépin à gauche ou à droite, mais on aurait le désagrément pendant un instant de n'être que partiellement protégé de la pluie et on prendrait le risque, soit d'accrocher le mur longé, soit, plus grave, de voir son parapluie arraché par le rétroviseur du bus.

Un conseil: quand vous croisez un passant de petite taille,  levez  votre parapluie très haut. Souvent les gens se prennent pour plus grands qu'ils ne sont. Votre geste confortera le quidam dans cette illusion et  le rendra heureux  quelques instants. Vous aurez fait une bonne action, sans vous mouiller.

 


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