Stade Bordeaux, septembre 2019 (photo privée jmg)

 

Lui, qui ne connaissait rien au football, voyait dans  cette architecture  une réplique bétonnée de la forêt des Landes.

 

Je lui disais, non, c‘est un orgue géant, une caisse de résonance, des tuyaux par lesquels montent les chants des supporters.

 

Imagine, par delà ces tribunes,  le latéral droit qui court le long de sa ligne de touche, qui remonte le ballon, qui va centrer et cette rumeur  qui enfle, le porte d’un espoir fou, c’est sûr, on va marquer!

.

On a marqué, on crie, on lève les bras, on saute,  emporté par des vagues de foule. On ne touche plus terre.

  

Imagine aussi la peur dans les dernières secondes, on ne tient la victoire que d’un but et tout peut basculer,.un dernier contre, un coup franc,  un malheureux corner, ou pire ce terrible silence d’avant un pénalty. On retient son souffle, on regarde sa montre, on siffle, on siffle, on siffle encore pour alerter cet  arbitre imbécile qu’il  est temps de siffler la fin de la partie.

 

C’est fait. Il a sifflé, on a gagné. On est heureux De l’enceinte  sort la clameur libératrice. On l’entendra des kilomètres à la ronde sur tous les bords de la Garonne.

Retour à l'accueil